Six mangas fantasys méconnus qui mériteraient de l’être davantage
Six mangas fantasys méconnus qui mériteraient de l’être davantage

Six mangas fantasys méconnus qui mériteraient de l’être davantage

Tout le monde connaît One Piece, Naruto et Fairy tail, des mangas « incontournables » qui ne se déroulent pas moins pour autant dans un monde fantasy. Peut-être avez-vous entendu parler d’autres mangas moins connus comme The Ancient Magus Bride, l’Enfant et le maudit ou bien The Promised Neverland (bien que l’appartenance pour le dernier au genre fantasy est moins évidente)

Mais combien de mangas ne connaissez-vous pas ? De combien n’avez-vous jamais entendu parler ? Et parmi eux, combien de pépites ?

Shōjo, seinen ou manga d’humour, il y en a pour tous les goûts. Se déroulant dans de multiples univers où la magie se fait tantôt merveilleuse, tantôt hostile, découvrez notre sélection de six mangas bien trop peu connus !


6. L’enfant du dragon fantôme de Ichi Yukishiro

Sorti en 2021 ce manga très mignon raconte l’histoire d’Eve, une petite fille abandonnée dans une sorte de forêt poubelle où on jette tout ce dont on ne veut plus. Elle se fait alors recueillir par un dragon ancestral, proche de la mort, qu’elle nomme Dodo. Un jour, le dragon meurt. Eve décidera alors d’apprendre la sorcellerie pour ramener son âme.

Dans un style graphique très mignon, ce manga est plutôt différent de ce que l’on voit d’habitude. L’univers en soi n’est pas très original : un monde d’heroic fantasy où on trouve des dragons, des elfes, des nains, des sorcières…

En revanche, le cours de l’histoire bouscule quelque peu, sans parodier, les schémas de la quête d’heroic fantasy. En effet ici la quête… est de mener une vie agréable, de garder son travail de se faire des relations. La devise des personnages principaux est même : « Qu’est-ce qui est important dans la vie ? Relation, argent, santé ! »

Rien de bien héroïque là-dedans, même si malgré tout, les protagonistes viennent souvent en aide à des créatures en détresse par-ci par-là.

Le ton est enfantin et assez naïf, c’est un de ces mangas où au fond tout le monde est gentil, ce qui n’est pas vraiment un défaut en soi.

En résumé, rien de transcendant, mais on passe un agréable moment à la lecture de ce manga qui raconte tout en douceur la vie quotidienne dans un monde de fantasy.


5. Beyond the clouds par Nicke

Sorti en 2018, ce manga est décrit comme « Une Odyssée Onirique à mi-chemin entre les films de Ghibli et les univers de Final Fantasy »

Le protagoniste est un adolescent se nommant Théo, qui habite dans une ville steampunk d’où on ne voit jamais le ciel à cause des nuages des usines. Théo est un féru de lecture et a toujours rêvé d’aventure. Pourtant, il a renoncé à ses rêves et travaille dans un atelier de réparation.

Un jour, il rencontre Mia, une petite fille qui est tombée du ciel.

L’univers de ce manga est très poétique et se rapproche d’un livre pour enfant. On y rencontre des fées, des mages au fond des bois, on observe les étoiles… même la ville jaune, si polluée est belle à sa manière avec ces engrenages et ses clochers (d’ailleurs on notera que ce manga n’a absolument rien d’écologique contrairement à ce qu’on pourrait penser). La plupart des personnages ont des attributs d’animaux, comme les sempiternelles oreilles de chats qu’on-a-déjà-vu-partout-mais-que-c’est-beaucoup-trop-mignon.

Malheureusement, les dessins ne plairont pas à tout le monde. Dans un style mignon et hachuré, ils peuvent paraître parfois un peu brouillons. Les aquarelles, des couvertures entre autres, sont en revanche magnifiques.

Le ton du manga est très enfantin et se change parfois en shōnen, mais les scènes de bagarre ne sont pas follement trépidantes… on se bat avec des bombes collantes, en même temps… et les antagonistes sont au niveau de la Team Rocket de Pokémon.

En résumé ce manga propose des idées intéressantes et est inspirant, mais pas très accrochant… À découvrir néanmoins si vous aimez vous détendre devant une histoire gentillette pleine de rêves ou si vous aimez le style steampunk.


4. Le renard et le petit tanuki par Mi Tagawa

Ce manga est sorti en 2019 et se déroule dans le Japon moderne. Toutefois, dans ce monde il existe de nombreux animaux dotés de pouvoirs magiques, les métamorphes. Parmi eux un puissant renard maléfique, Senzo, a été enfermé il y a des siècles de ça par la déesse du soleil et ses adeptes (tous des animaux) Pourtant, une seconde chance lui est proposée : il sera libéré à la condition qu’il s’occupe d’un jeune tanuki, Manpachi, et qu’il lui apprenne à devenir un métamorphe digne de ce nom. Le renard se retrouve bien obligé d’accepter le marché, à contre-cœur. Ainsi commencent les aventures trop choupies du renard et du petit tanuki.

Au niveau du scénario et notamment de la relation entre le renard grincheux et le petit tanuki, sans spoiler, tout se passe exactement comme prévu. Après quelques aventures totalement inutiles pendant les premiers tomes, la vraie histoire commence et là, tout va très vite dans une sorte de quête mystique qui peut paraître inutilement compliqué, pleine d’âmes, de réincarnations et de bagarres psychiques. Totalement à l’opposé du début de manga qui allait tout en douceur. De plus, on constate quelques regrettables raccourcis scénaristiques, travaillant tous en équipes pour prouver que SPOILER « Senzo c’est pas sa faute à lui s’il est méchant ».

Le point fort du manga est d’avoir réussi à constituer une palette de personnages tous plus attachants que les autres et uniquement des animaux (ou presque)

L’ambiance fait très mythologie japonaise et on sent un fort lien entre le passé et le présent.

En résumé un manga très appréciable si vous n’êtes pas trop exigeants au niveau de l’originalité et la profondeur du scénario.


3. L’imprimerie des sorcières par Mochinchi et Yasuhiro Miyama

Mika décide alors d’utiliser son pouvoir tout neuf, le pouvoir de copie, pour ouvrir une imprimerie. Elle espère trouver, parmi tous les grimoires qu’elle imprime, un sort lui permettant de rentrer chez elle.

Les dessins de ce manga sont dans un style assez classique, Clair, dans un noir et blanc contrasté, agréable à lire. De nombreux personnages du monde magique sont à moitié animaux, et les femmes sont souvent dotées de poitrines plus que généreuses ce qui n’est pas franchement original.

Le fil rouge de l’histoire est cependant peu exploité et chaque chapitre se présente comme une petite histoire humoristique avec un début, un milieu, une fin. L’humour de situation ou de chute, souvent absurde, fait mouche la plupart du temps, dans son décalage entre l’héroïque et le banal.

Un manga détente, qui vous fera au moins sourire, du moins je l’espère parce que sinon c’est que j’ai des mauvais goûts. À lire, surtout si les quêtes fantasys toutes cuites et trop sérieuses pleines de bagarre vous ennuie.


2. La sorcière aux champignons par Tachibana Higuchi

Allergiques à la guimauve s’abstenir ! Ce manga n’est qu’enchevêtrement de roses, ciel étoilé et brume de bulles grises pales.

Premier point fort : les dessins, d’une finesse admirable, sont magnifiques (bien que parfois les proportions des personnages laissent à désirer). Les indénombrables détails des planches permettent une immersion dans un monde qu’on imagine grouillant de magie de toute sorte. Les nombreuses pages bonus, bien que ralentissant la lecture, permettent de se rendre compte de la richesse de cet univers où chaque champignon, chaque robe, chaque objet, a son nom, sa fonction, son histoire.

Par contre le rythme est lent. Voir très lent. Contemplatif par moment. Et ponctué de monologues sans fin.

Les personnages sont attachants, portés par des designs inspirés qui leur donne à chacun leur personnalité. À ce niveau-là encore, les pages bonus permettent de mieux les connaître.

Mais rassurez-vous, intolérants aux histoires de cœur, tout ceci n’est pas que romantisme exacerbé, main dans la main, allongés dans l’herbe ! Car une terrible et toxique menace plane sur ce monde. Ce récit, c’est aussi un récit de progression, aux enjeux fatals. Un peu.

La sorcière aux champignons ne plaira sûrement pas à tout le monde, c’est sur. Mais ceux qui sauront ne pas dénigrer la dégoulinure de bons sentiments y découvriront une histoire touchante et voudront à tout prix continuer à suivre les personnages.


1. Ken’en par Fuetsudo et Ichimura Hitoshi

Nous sommes dans le japon légendaire. Mashira est un kakuen, une créature mi-homme mi-singe vivant dans la forêt à côté d’un village d’humains. Cette espèce de mononokés ne contenant que des mâles, les kakuens sont contraints d’enlever des femmes humaines pour la perpétuer. Un jour, les villageois en ont assez de se faire enlever leurs femmes et font alors appel à un chasseur de démons. Quelle surprise quand ils découvrent que ce chasseur de démons est un chien du nom de Hayate ! Double surprise quand Mashira décide d’adopter le chien ! À ses risques et périls.

Ce. Manga. Est. Une. Pépite ! Inspiré d’un mythe japonais, l’histoire fait de son mieux pour entretenir l’univers d’un japon médiéval. Des mononkés (démons japonais de la forêt), des dieux, des rites sacrés, on chasse, on pêche, on vit au gré des saisons, on kidnappe les femmes, on vend des fillettes pour qu’elles se marient. On arrange pas la réalité du passé sous prétexte qu’il s’agit d’une œuvre de fantasy. C’est ce qu’on pourrait appeler de la fantasy réaliste. Comme un récit historique admettant parfaitement l’existence des démons et des dieux.

Les dessins sont très beaux, on reconnaît très bien les personnages les uns des autres et les émotions sont parfaitement retranscrites.

Les personnages sont tous très attachants, que ce soit les humains, les kakuen, les dieux ou les chiens. Suivre tous les points de vue nous permet d’avoir une vue d’ensemble de cette situation, de ce cercle de vengeance qui est sans conteste une voie sans issue.

La relation entre Mashira et son chien est touchante et juste, même quand le chien est sous sa forme humaine et parle.

Le manga sait aussi gérer son rythme. Le début pose les bases de l’univers sans ennuyer pour autant, ni nous plonger trop vite dans le jus.

En résumé, ce manga mérite amplement sa place en première place de ce classement de mangas fantasys peu connus.


J’espère que cet article aura été utile à ceux qui l’auront lu et leur auront permis de découvrir quelques mangas qu’ils ne connaissaient pas !

Un article écrit par : Mélisse🐝.
Sources : Les mangas nommés
Crédits photos : Tous les dessins viennent du manga nommé et sont donc l’œuvre de son dessinateur.